Yves CAZORLA

Maire de Laudun-l'Ardoise et Vice-Président à l'Agglomération du Gard Rhodanien - Groupe LAUDUN L'ARDOISE RENOUVEAU

Villeneuve-lès-Avignon: Onze communes gardoises dans la grande agglo Avignon-Orange

Onze communes gardoises dans la grande agglo Avignon-Orange

 

Le nouveau schéma vauclusien avec, en surimpression, l’ensemble Avignon-Orange.
Le nouveau schéma vauclusien avec, en surimpression, l’ensemble Avignon-Orange.

Intercommunalité l Le préfet du Vaucluse a présenté son schéma hier.

 

La réforme des collectivités territoriales est en cours. Et a même abordé hier un virage décisif, à l’échelle du Gard rhodanien, lorsque le préfet du Vaucluse a présenté aux maires concernés son schéma “départemental” de coopération intercommunale. Un schéma dans lequel s’inscrivent onze communes du Gard, à l’insu ou pas de leur plein gré (lire en page 2). Ces communes devraient toutes être intégrées à un grand ensemble Avignon- Orange, rassemblant 280 131 habitants et constituant le deuxième pôle vauclusien derrière l’Agglo Lubéron/Pays d’Aix (lire ci-dessous).

 

Les réserves des maires d’Orange et d’Avignon

 

François Burdeyron a défendu cette nouvelle structuration devant la commission départementale de coopération intercommunale, réunie juste avant que le préfet ne dévoile son schéma : "On va passer de dix-sept intercommunalités dans le Vaucluse à sept, dont deux sont interdépartementales. Parmi les critères prioritaires pour établir cette carte, j’ai d’abord retenu les bassins de vie. Où vont les gens ? Où vont les gens de Roquemaure, par exemple ? Je crois les avoir entendus... Mon deuxième critère reposait sur le réalisme en termes d’espaces, de ressources, de projets et de développement. Je n’ai tenu aucun compte des appartenances politiques. J’ai voulu un territoire durable."

Or, des voix s’élèvent déjà, notamment à la frontière avec les Bouches-du-Rhône. Et même si les maires d’Orange et d’Avignon ont "salué le travail de bénédictin" du préfet, ils ont émis quelques réserves. Marie-Josée Roig (Avignon), aurait aimé que l’on poursuive "la cohérence de la vallée du Rhône plus au Nord" et "vers la Durance". Jacques Bompard (Orange), a, lui, parlé du seul "mariage à trois" (Orange, Bollène et Avignon) qui lui paraît cohérent. En clair, le schéma manque, selon lui, "d’ampleur". Qu’à cela ne tienne, avant que François Burdeyron ne signe l’arrêté définitif de schéma au plus tard le 31 décembre, des amendements peuvent en modifier la géographie. Qui plus est, ledit schéma doit être adopté par les membres de la CDCI, à la majorité des deux tiers. Bref, d’ici à ce qu’il devienne "un document martyr", il n’y a qu’un pas. Que le préfet de Vaucluse ne souhaite évidemment pas que les communes franchissent.

 

Une agglo qui était « disparate et inaboutie »

 

« Disparate et inaboutie », selon le préfet du Vaucluse, la communauté d’agglomération du Grand Avignon est donc amenée à changer de visage. Pour François Burdeyron, les problématiques de ce territoire sont « la création d’une structure intégrant le Grand Avignon en lui donnant de vrais atouts matériels et financiers, l’adhésion de la plus importante commune isolée du Vaucluse, Orange, à un EPCI (*) à fiscalité propre, et la possibilité de créer un pôle métropolitain capable de peser en face de Marseille, Aix-en-Provence et Nîmes ». Un choix justifié par « les 750 à 1000 déplacements journaliers entre Orange et Avignon dont une part comprise entre 65 et 75 % va d’Orange vers Avignon ». Ainsi, le nouvel ensemble comprendra «la communauté d’agglo du Grand Avignon (sans Velleron, trop excentré à l’Ouest), les communautés de communes Côtes du Rhône gardoise (Montfaucon, Roquemaure, Lirac et Saint-Laurent-des-Arbres), Pays de Rhône Ouvèze et Aygues Ouvèze en Provence, les communes isolées de Tavel, Pujaut, Sauveterre et Orange et la commune des Bouches-du-Rhône, Châteauneuf-de-Gadagne (qui devra donc quitter le Pays de Sorgues) ».
Concernant la présence de communes gardoises dans cet EPCI, François Burdeyron a souligné que cela avait été rendu possible grâce au préfet du Gard qui, même s’il est «attaché » à ses prérogatives départementales, «a suivi l’avis des élus » (sic). Ce que le préfet des Bouches-du-Rhône n’a pas fait.


◗ (*) Établissement public de coopération intercommunale.

(source midi libre du 18/04/2010).

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